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Élevés en situation de handicapé : des accompagnants supplémentaires à la rentrée

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Les élèves en situation de handicap bénéficieront à la rentrée de septembre de 10.900 accompagnants supplémentaires, a annoncé le 18 juillet le ministre de l’Éducation nationale Jean-Michel Blanquer

Il a insisté sur l’importance de la formation des accompagnants et des enseignants et qu’il s’agit de vrai emplois, et non d’emplois aidés.

 Jean-Michel Blanquer, a fixé les grands axes de travail de son équipe pour 2022, qui doivent achever, d’ici à la fin du quinquennat, le projet d’une école inclusive permettant à tous les élèves de suivre une scolarité normale.

 

Des délais d’attribution d’un accompagnant trop longs, des enseignants qui s’avouent démunis, et une scolarité discontinue pour les élèves sont les principaux défis auxquels le gouvernement doit faire face sur la question de la scolarisation des enfants en situation de handicapé.

 

Pour répondre à la demande (320 000 élèves en situation de handicap étaient scolarisés en France en 2017), le ministre a annoncé la création de 38 Unités locales d’inclusion scolaire (ULIS) à la rentrée, en plus des quarante déjà mis en place au cours de l’année scolaire 2017-2018. Et pour accompagner les enfants au sein de ces structures, le gouvernement ouvre 10 900 postes d’Aides aux enfants en situation de handicap (AESH).

 

On comptera ainsi à la rentrée environ 42.900 postes d’accompagnants des élèves en situation de handicap, soit une hausse d’environ un tiers.

 

Selon M. Blanquer, cette augmentation fera plus que compenser la baisse du nombre d’emplois aidés dans ce secteur qui passeront de 50.000 à environ 30.000. Il y aura plus d’heures consacrées aux enfants a-t-il conclu.

 

En prenant en compte le fait que les AESH travaillent 35 heures par semaine et les emplois aidés seulement 20 heures, ce sont au total 3.000 équivalents temps plein supplémentaires qui pourront accompagner au quotidien les élèves handicapés dans leur scolarité, a détaillé l’entourage du ministre.

 

Il faut former pour mieux soutenir les enseignants

 

Afin de faciliter leur recrutement, le ministre de l’Éducation nationale s’engage à assouplir les conditions d’accès au métier, et à rendre celui-ci plus attractif, pour éviter les ruptures de contrats, fréquentes en cours d’année, ce qui génère des situations de détresse dans les familles.

 

« On veut les garder, et rendre le lien entre AESH et enfants plus solide », a déclaré le ministre.

 

Au-delà des « progrès quantitatifs », c’est surtout un « saut qualitatif » que souhaite le ministère de l’éducation nationale. L’évolution de la scolarisation des élèves en situation de handicap passe notamment par « l’anticipation du parcours scolaire et universitaire » de l’élève, et par une plus grande et meilleure formation des enseignants, qui doivent souvent gérer plusieurs enfants handicapés dans la même classe, et faire face à plusieurs profils de handicap.

 

Pour cela, le gouvernement prévoit qu’une plate-forme numérique de formation sera mise à la disposition des équipes éducatives à la rentrée 2019, et qu’un « temps minimal de formation » sera rendu obligatoire. Pour les AESH, soixante heures de formation sont mises en place.

 

Plus généralement, le ministère souhaite davantage de « concertation » entre les différents acteurs, et notamment entre les établissements scolaires et le secteur médico-social. Impossible en revanche d’assurer qu’aucun élève ne restera sur le carreau à la rentrée. « On ne peut pas atteindre la situation parfaite du jour au lendemain », a justifié, sur ce sujet, Jean-Michel Blanquer.

 

 

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