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Les jeunes s'engagent pour l'éducation des enfants en situation de handicap

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Le groupe de travail sur l’éducation inclusive du réseau SDG4Youth,

"Source :UNESCO"

a récemment publié une note d’orientation qui souligne le rôle vital des jeunes dans la promotion de l’éducation inclusive. Adressée aux décideurs, cette note fournit des recommandations capitales sur la façon dont les jeunes peuvent contribuer à la transformation de l’éducation, en particulier en veillant à ce que les enfants en situation de handicap ne soient pas laissés pour compte.

SDG 4 youth network

Dans cet entretien, les auteurs de la note abordent les différentes stratégies à mettre en place pour répondre aux besoins des apprenants en situation de handicap. Faites connaissance avec les membres du groupe de travail sur l’éducation inclusive : Oluwajuwonlo Afolabi, Trixie Ann Bautista, Lynda Eunice Nakaibale, Nir Shrestha et Laeeq Ahemad Siddiqui.

Qu'est-ce que le réseau SDG4Youth et comment peut-il favoriser la transformation de l'éducation ?

Laeek Ahemad Siddiqui (Inde) : Le réseau SDG4Youth est une plate-forme mondiale de jeunes et d’étudiants qui se focalise sur la réalisation de l’objectif de développement durable 4 (ODD 4), lequel vise à assurer à tous une éducation équitable, inclusive et de qualité et des possibilités d’apprentissage tout au long de la vie. Il ambitionne de fédérer les jeunes afin que ceux-ci plaident et s’engagent en faveur de la réalisation de l’ODD 4 en partageant des idées, en collaborant, en imaginant des initiatives liées à l’éducation et en faisant entendre la voix des jeunes dans les dialogues mondiaux pertinents sur l’éducation de qualité. Deux membres du réseau SDG4Youth portent les intérêts des jeunes et des apprenants et participent à l’élaboration d’orientations mondiales sur l’éducation au sein d’un comité directeur de haut niveau. Le réseau représente l’un des principaux moyens pour les jeunes de collaborer avec les parties prenantes clés de l’éducation et de resserrer les liens avec ces interlocuteurs.

En participant aux discussions et à la prise de décisions sur l’évolution du secteur de l’éducation, des étudiants et des jeunes du monde entier ont l’occasion de faire entendre leurs difficultés et leurs idées. Par le passé, les jeunes étaient systématiquement exclus. La Déclaration de la jeunesse qui a été présentée au Secrétaire général de l’ONU lors du Sommet des Nations Unies sur la transformation de l’éducation illustre parfaitement l’inclusion des étudiants et des jeunes. Cette déclaration est le fruit d’un processus de consultation approfondi qui a mobilisé 500 000 jeunes de plus de 170 nations et territoires. Nous espérons que les efforts du réseau SDG4Youth contribueront à l’élaboration d’orientations mondiales sur l’éducation inclusive.

Pourquoi l'inclusion dans l'éducation est-elle importante, et comment les jeunes peuvent-ils contribuer à rendre l'éducation plus inclusive ?

Nir Shrestha (Népal) : Dans le monde, 240 millions d’enfants se trouvent en situation de handicap et la moitié d’entre eux ne sont toujours pas scolarisés. Ceux qui le sont se trouvent confrontés à des obstacles qui les empêchent d’accéder à une éducation inclusive de qualité. En l’absence d’éducation inclusive de qualité, les enfants en situation de handicap sont privés de nombreuses possibilités. Beaucoup de personnes pensent encore que l’intégration des enfants en situation de handicap dans les classes ordinaires représente un défi de taille. Elles ne sont donc pas très motivées à faire progresser l’éducation inclusive.

L’engagement des jeunes constitue un moyen efficace de promouvoir l’éducation inclusive. Les jeunes connaissent souvent le système éducatif actuel et peuvent se servir de leur voix pour influencer les décideurs. En plaidant en faveur des dispositions nécessaires et de leur application rigoureuse, les jeunes peuvent veiller à ce que l’éducation soit plus inclusive et guidée par le principe selon lequel tous les enfants sont capables d’apprendre. Ces enfants ont simplement besoin d’un environnement d’apprentissage adapté et inclusif. En outre, les jeunes peuvent mener des activités de sensibilisation pour informer à ce sujet et obtenir le soutien du public sur cette question importante. Ils peuvent également jouer un rôle actif dans le déploiement de l’éducation inclusive en se portant volontaires pour être formateurs ou enseignants. Ces efforts peuvent contribuer à créer un système éducatif plus inclusif et plus équitable qui profite à chacun.

Une note d'orientation a été récemment publiée sur le rôle des jeunes dans la promotion de l'éducation inclusive des enfants en situation de handicap.

Quelles sont les raisons qui motivent qu'un tel document soit publié

Peut-il influencer les décideurs et les parties prenantes ?

Lynda Eunice Nakaibale (Ouganda) : Je suis convaincue que la jeunesse est capable de catalyser des changements positifs dans le domaine de l’éducation. L’accès à une éducation inclusive de qualité est un droit humain. Cependant, la majorité des 240 millions d’enfants en situation de handicap dans le monde n’a pas la possibilité de jouir de ce droit fondamental. La publication de cette note d’orientation est motivée par notre souhait de lutter contre les inégalités dans l’éducation et de tirer parti du pouvoir de transformation dont nous sommes dotés en tant que jeunes, afin d’aider les enfants en situation de handicap à accéder à l’éducation.

Je pense que ce document incitera les décideurs et les parties prenantes à repenser la participation des jeunes afin de leur donner véritablement voix au chapitre, ainsi qu’à privilégier les partenariats intergénérationnels dans la conception, la mise en œuvre, le suivi et l’évaluation des politiques et des programmes d’éducation inclusive à tous les niveaux.

Quelles sont les bonnes pratiques, les expériences ou les messages clés sur la manière de s'assurer que les enfants en situation de handicap ne soient pas exclus d'une éducation de qualité ?

Oluwajuwonlo Afolabi (Nigéria) : L’accès à l’éducation est important pour chaque enfant, qu’il soit en situation de handicap ou non. Pour faire en sorte que les enfants en situation de handicap ne soient pas exclus, il faut que les parents, les enseignants, l’administration scolaire et les autres parties prenantes de l’éducation accordent de la valeur à leur éducation. Les parents doivent être parfaitement conscients que le handicap ne devrait pas empêcher un enfant d’être scolarisé. Des salles de classe aménagées et des environnements d’apprentissage propices devraient également être mis à disposition pour répondre aux besoins spécifiques des enfants. Les enseignants et les assistants d’éducation devraient être formés et disposer de matériel réparti équitablement afin de pouvoir enseigner aux enfants en situation de handicap. Des politiques d’éducation en faveur de l’intégration de ces enfants devraient être élaborées et mises en œuvre, ou remises en avant lorsqu’elles existent déjà. Ces politiques devraient avoir pour objectif de permettre l’accès équitable des enfants en situation de handicap à une éducation de qualité et englober la planification de l’éducation, la budgétisation, l’enseignement, la prise en charge des enfants dans les établissements scolaires et la distribution des ressources. En outre, la scolarisation des enfants en situation de handicap, leur fréquentation scolaire, leurs processus d’apprentissage et l’enseignement dont ils bénéficient devraient faire l’objet d’un suivi et d’une évaluation rigoureux afin d’encourager les progrès.

Quel message transmettre aux générations futures ?

Trixie Ann Bautista (Philippines) : Le monde n’est pas le pré carré des adultes, il appartient aussi aux jeunes. Nous sommes les chefs de file de notre génération et il est crucial que nous continuions à plaider pour la paix, l’inclusion et le changement. Nous ne devons pas nous laisser décourager par les commentaires négatifs que la société peut formuler à notre égard. Si nous restons silencieux, alors le monde continuera d’être aux prises avec la corruption, la discrimination, la violence et les inégalités. En tant que porte-parole, nous sommes capables d’inciter les générations futures à faire la différence. Incarnons les changements que nous appelons de nos vœux et pérennisons ce mouvement. Ensemble, nous pouvons bâtir un monde plus juste et plus équitable pour tous.

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