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Politique de l'accessibilité

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Mise à jour du mercredi 26 avril 2023.

"Source : ecologie.gouv.fr"

La politique d’accessibilité de la chaîne du déplacement, qui comprend la voirie, les espaces publics, les transports et le cadre bâti, est au cœur des enjeux du ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires et de celui de la Transition énergétique. Cette politique d’accessibilité s’inscrit dans une politique plus large, interministérielle, celle du handicap qui s’inscrit elle-même dans une dimension européenne et internationale. Les acteurs ministériels de l’accessibilité sont présents à tous niveaux et agissent au quotidien à la construction, d’une société accessible à tous dans des délais resserrés et réalistes. 

Définitions clefs et publics concernés

L’accessibilité découle de la mise en œuvre de la politique en faveur des droits des personnes handicapées et des personnes à mobilité réduite. Ces termes couvrent des définitions parfois légèrement différentes d’un texte à un autre, voire qui ont évolué dans le temps. Voici les principales définitions des termes « handicap », « accessibilité », « personnes à mobilité réduite » et « personnes âgées », ainsi que les chiffres clés associés.

Dans cette publication vouée au grand public, les termes « personnes handicapées », « personnes en situation de handicap » et « personnes à mobilité réduite » seront utilisés en alternance. Les débats actuels témoignent de la difficulté de trouver une terminologie consensuelle, mais bien que leurs significations soient différentes, les besoins de ces publics s’additionnent dans le cadre des sujets liés à la chaîne de déplacement.  

Définitions clefs : accessibilité et handicap

L'accessibilité

  • Une notion relativement récente

Jusque dans les années 1980, les difficultés rencontrées par les personnes handicapées pour accéder à des lieux ou des services, résultaient uniquement d’une vision individuelle, centrée sur leur handicap. À partir de la fin des années 1980, sous l’égide des travaux de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et de chercheurs québécois, la focale s’est élargie avec une approche prenant en compte les interactions entre la personne et son environnement : le handicap n’est pas la conséquence d’une déficience, mais le résultat d’une interaction dans l’environnement, physique et social, et des obstacles auxquels sont confrontées les personnes dans leur vie quotidienne.

Situations de handicap et cadre de vie. Rapport de la section cadre de vie du Conseil économique social et environnemental (CESE), Vincent ASSANTE, 2000.

Entretien avec Patrick Fougeyrollas : processus de production du handicap, La nouvelle revue – Éducation et société inclusives, 2009.

L'Invention de l'accessibilité. Des politiques de transports des personnes handicapées aux politiques d’accessibilité de 1975 à 2005, Muriel LARROUY, 2011.

Cette nouvelle approche a permis l’émergence, à partir des années 1990, de politiques d’accessibilité visant à aménager et adapter l’environnement pour qu’il soit d’emblée accessible à tous et non discriminant.

  • La définition de l'Organisation des Nations Unies (ONU) de 2006

L’article 9 de la Convention des Nations Unies relative aux droits des personnes handicapées (CIDPH) de 2006, définit, quant à lui, la politique de l’accessibilité comme l’ensemble des « mesures appropriées pour assurer [aux personnes handicapées], sur la base de l’égalité avec les autres [citoyens], l’accès à l’environnement physique, aux transports, à l’information et à la communication, y compris aux systèmes et technologies de l’information et de la communication, et aux autres équipements et services ouverts fournis au public, tant dans les zones urbaines et rurales ».

  • Ces mesures, parmi lesquelles figurent l’identification et l’élimination des obstacles et barrières à l’accessibilité, s’appliquent, entre autres :
    • Aux bâtiments, à la voirie, aux transports et autres équipements intérieurs ou extérieurs, y compris les écoles, les logements, les installations médicales et les lieux de travail ;
    • Les personnes handicapées ont le droit sur la base de l’égalité avec les autres à l’accès à tous les aspects de la vie en société, y compris à l’environnement physique, aux transports, aux services d’information, de communication et aux autres équipements et services ouverts ou fournis au public.
  • Les États Parties prennent également des mesures appropriées pour :
    • Élaborer et promulguer des normes nationales minimales et des directives relatives à l’accessibilité des installations et services ouverts ou fournis au public et contrôler l’application de ces normes et directives ;
    • Faire en sorte que les organismes privés qui offrent des installations ou des services qui sont ouverts ou fournis au public prennent en compte tous les aspects de l’accessibilité par les personnes handicapées ;
    • Assurer aux parties concernées une formation concernant les problèmes d’accès auxquels les personnes handicapées sont confrontées ;
    • Faire mettre en place dans les bâtiments et autres installations ouverts au public une signalisation en braille et sous des formes faciles à lire et à comprendre ;
    • Mettre à disposition des formes d’aide humaine ou animalière et les services de médiateurs, notamment de guides, de lecteurs et d’interprètes professionnels en langue des signes, afin de faciliter l’accès des bâtiments et autres installations ouverts au public ;
    • Promouvoir d’autres formes appropriées d’aide et d’accompagnement des personnes handicapées afin de leur assurer l’accès à l’information ;
    • Promouvoir l’accès des personnes handicapées aux nouveaux systèmes et technologies de l’information et de la communication, y compris l’internet ;
    • Promouvoir l’étude, la mise au point, la production et la diffusion de systèmes et technologies de l’information et de la communication à un stade précoce, de façon à en assurer l’accessibilité à un coût minimal.
  • L'accessibilité dans les textes européens

La Directive (UE) 2019/882 du Parlement européen et du Conseil du 17 avril 2019 relative aux exigences en matière d’accessibilité applicables aux produits et services, ne donne pas de définition de l’accessibilité.

En revanche, la Stratégie européenne relative aux droits des personnes handicapées 2021-2030 donne de l’accessibilité la traduction suivante : « L’accessibilité aux environnements construits et virtuels, aux technologies de l’information et de la communication (TIC), aux biens et aux services, y compris aux transports et aux infrastructures est un outil d’exercice des droits et une condition préalable à la pleine participation des personnes handicapées sur la base de l’égalité avec les autres ».

Plus d’informations : Union de l’égalité : Stratégie relative aux droits des personnes handicapées 2021-2030, Commission Européenne.

  • L'accessibilité en droit français

La loi n° 91-663 du 13 juillet 1991 modifiée portant diverses mesures destinées à favoriser l’accessibilité aux personnes handicapées des locaux d’habitation, des lieux de travail et des installations recevant du public, marque une étape importante : elle élargie et précise l’obligation d’accessibilité aux locaux d’habitation et aux lieux de travail, ainsi qu’à la voirie publique ou privée les desservant.

Les principes de non-discrimination et d’accessibilité sont inscrits dans la loi n° 2005-102 du 11 février 2005 modifiée, pour l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées :

« L'État est garant de l'égalité de traitement des personnes handicapées sur l'ensemble du territoire et définit des objectifs pluriannuels d'actions », article 2, codifié à l’article 114-1 du code de l’action sociale et des familles.

« La chaîne du déplacement, qui comprend le cadre bâti, la voirie, les aménagements des espaces publics, les systèmes de transport et leur intermodalité, est organisée pour permettre son accessibilité dans sa totalité aux personnes handicapées ou à mobilité réduite », article 45.

Ces principes sont inscrits dans les différents codes couvrant la chaîne de déplacement : le Code de la construction et de l’habitation, le Code de la voirie routière et le Code des transports.

Dans le secteur du cadre bâti, la réglementation des établissements recevant du public (ERP) est très précise et complète. Ainsi, le 3° de l’article L111-1 du code de la construction et de l’habitation (CCH) définit un « bâtiment ou aménagement accessible à tous » :

« Un bâtiment ou un aménagement qui dans des conditions normales de fonctionnement, permet à l’ensemble des personnes susceptibles d’y accéder avec la plus grande autonomie possible, de circuler, d’accéder aux locaux, d’utiliser les équipements, de se repérer, de s’orienter, de communiquer et de bénéficier des prestations en vue desquelles il a été conçu, quelles que soient les capacités ou les limitations fonctionnelles motrices, sensorielles, cognitives, intellectuelles ou psychiques de ces personnes »

Ce même code consacre également l’ensemble du titre VI du livre 1er à l’accessibilité (partie législative : articles L161-1 à L 165-7 et partie réglementaire : articles R111-1 à R863-17).

Dans le secteur des transports, le code des transports définit à son article L.1112-1 l’accessibilité du service de transport comme « assurée par l’aménagement des points d’arrêt prioritaires compte tenu de leur fréquentation, des modalités de leur exploitation, de l’organisation des réseaux de transport et des nécessités de desserte suffisante du territoire ».

Le handicap

  • La définition de l'Organisation des Nations Unies (ONU) de 2006

La Convention de l’Organisation des Nations Unies relative aux droits des personnes handicapées adoptée par l'Assemblée générale des Nations unies le 13 décembre 2006, et entrée en vigueur le 3 mai 2008, en donne, à son article 1er, la définition suivante :

« Par personnes handicapées, on entend des personnes qui présentent des incapacités physiques, mentales, intellectuelles ou sensorielles durables dont l’interaction avec diverses barrières peut faire obstacle à leur pleine et effective participation à la société sur la base de l’égalité avec les autres. »

  • Les définitions européennes

La directive (UE) 2019/882 du Parlement européen et du Conseil du 17 avril 2019 relative aux exigences en matière d’accessibilité applicables aux produits et services, donne une définition des personnes handicapées au 1) de son article 3 :

« Les personnes qui présentent une incapacité physique, mentale, intellectuelle ou sensorielle durable dont l’interaction avec diverses barrières peut faire obstacle à leur pleine et effective participation à la société sur la base de l’égalité avec les autres ».

Cette définition est conforme à la Convention internationale des Droits des personnes handicapées.

  • La définition française de 2005

En droit interne, la loi n° 2005-102 du 11 février 2005, modifiée pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées, véritable texte de refondation de la politique du handicap, donne, à son article 2 (dispositions insérées à l’article L.114 du code de l’action sociale et des familles), une définition élargie du handicap, en s’inspirant de la classification internationale du handicap élaborée par l’OMS :

« Constitue un handicap, au sens de la présente loi, toute limitation d’activité ou restriction de participation à la vie en société subie dans son environnement par une personne en raison d’une altération substantielle, durable ou définitive d’une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales, cognitives ou psychiques, d’un polyhandicap ou d’un trouble de santé invalidant. »

Les personnes à mobilité réduite (PMR)

La notion, très large, de « personnes à mobilité réduite » a évolué au cours des années 1980, 1990 pour se stabiliser à partir des années 2000. 

  • PMR en droit international

L’Organisation mondiale de la santé (OMS), dans le Classification Internationale du Fonctionnement du Handicap et de la Santé (CIF), en donne, en 2001, la définition suivante :

« Une personne est à mobilité réduite lorsqu’elle est gênée dans ses mouvements en raison de sa taille, de son état, de son âge, de son handicap permanent ou temporaire, ainsi qu’en raison des appareils ou instruments auxquels elle doit recourir pour se déplacer ».

  • La notion de PMR en Europe : principalement dans les transports

La directive (UE) 2019/882 du Parlement européen et du Conseil du 17 avril 2019 relative aux exigences en matière d’accessibilité, applicables aux produits et services, fait référence aux « personnes présentant des limitations fonctionnelles », catégorie incluant les personnes âgées, les femmes enceintes et les personnes voyageant avec des bagages, mais sans y donner une définition formalisée.

Cette notion se retrouve principalement dans les textes encadrant les différents modes de transport.

Les personnes à mobilité réduite sont définies par la directive 2001/85/CE du Parlement européen et du Conseil européen du 20 novembre 2001, concernant des dispositions particulières applicables aux véhicules destinés au transport des passagers :

 « Toutes les personnes ayant des difficultés pour utiliser les transports publics, telles que, par exemple, personnes handicapées (y compris les personnes souffrant de handicaps sensoriels et intellectuels et les personnes en fauteuil roulant), personnes handicapées des membres, personnes de petite taille, personnes transportant des bagages lourds, personnes âgées, femmes enceintes, personnes ayant un caddie et personnes avec enfants (y compris enfants en poussette). »

Cette directive a été transposée en droit interne par le décret n° 2006-138 du 9 février 2006 relatif à l’accessibilité du matériel roulant affecté aux services de transport public terrestre de voyageurs.

Dans le transport ferroviaire, plusieurs textes donnent une définition de « personne à mobilité réduite », associée à celui de « personne handicapée ». Ainsi, dans le règlement (UE) n° 1300/2014 de la Commission du 18 novembre 2014 sur les spécifications techniques d'interopérabilité relatives à l'accessibilité du système ferroviaire de l'Union pour les personnes handicapées et les personnes à mobilité réduite (dit STI PMR) :

« On entend par « personne handicapée et personne à mobilité réduite », toute personne présentant une incapa­cité physique, mentale, intellectuelle ou sensorielle, permanente ou temporaire, dont l'interaction avec divers obstacles peut empêcher sa pleine et effective utilisation des transports sur la base de l'égalité avec les autres usagers, ou dont la mobilité lors de l'usage des transports est réduite en raison de son âge ».

Dans le règlement (CE) N° 1371/2007 du Parlement européen et du Conseil du 23 octobre 2007 sur les droits et obligations des voyageurs ferroviaires (dit DOV) encore en vigueur, la définition est la suivante :

« « Personne handicapée » ou « personne à mobilité réduite » : toute personne dont la mobilité est réduite, lors de l’usage d’un moyen de transport, en raison de tout handicap physique (sensoriel ou moteur, permanent ou temporaire) ou de tout handicap ou déficience intellectuels, ou de toute autre cause de handicap, ou de l’âge, et dont la situation requiert une attention appropriée et l’adaptation à ses besoins particuliers du service mis à la disposition de tous les voyageurs »

Dans la refonte de ce règlement du 29 avril 2021, qui entrera en vigueur en juin 2023 : Règlement (UE) 2021/782 du Parlement Européen et du Conseil du 29 avril 2021 sur les droits et obligations des voyageurs ferroviaires, la définition a évoluée pour être alignée sur celle de la STI PMR.

Dans le transport aérien, c’est le règlement (CE) N° 1107/2006 du Parlement européen et du Conseil du 5 juillet 2006 concernant les droits des personnes handicapées et des personnes à mobilité réduite, qui donne, à son article 2, la définition suivante :

« « Personne handicapée » ou « personne à mobilité réduite » : toute personne dont la mobilité est réduite, lors de l'usage d'un moyen de transport, en raison de tout handicap physique (sensoriel ou moteur, permanent ou temporaire) ou de tout handicap ou déficience intellectuels, ou de toute autre cause de handicap, ou de l'âge, et dont la situation requiert une attention appropriée et l'adaptation à ses besoins particuliers du service mis à la disposition de tous les passagers ».

Dans le transport maritime, la définition est donnée par l’article 3 du règlement (UE) N° 1177/2010 du Parlement européenne et du Conseil du 24 novembre 2010 concernant les droits des passagers voyageant par mer ou par voie de navigation intérieure et modifiant le règlement (CE) N° 2006/2004 :

« On entend par «personne handicapée» ou «personne à mobilité réduite», toute personne dont la mobilité est réduite lors de l’utilisa­tion d’un moyen de transport, en raison de tout handicap physique (sensoriel ou moteur, permanent ou temporaire),ou de tout handicap ou déficience intellectuels, ou de toute autre cause de handicap, ou encore de son âge, et dont la situation requiert une attention appropriée et l’adaptation à ses besoins particuliers du service mis à la disposition de l’ensemble des passagers ».

Dans le domaine du transport routier de personnes, le Règlement 107 de la Commission économique pour l’Europe des Nations Unies (CEE-ONU) - relatif à l’adoption de prescriptions techniques uniformes applicables aux véhicules à roues, aux équipements et aux pièces susceptibles d’être montés ou utilisés sur un véhicule à roues, et les conditions de reconnaissance réciproque des homologations délivrées conformément à ces prescriptions -, donne à son article 2, une définition des voyageurs à mobilité réduite. Celle-ci est suivie de la Directive 2001/85/CE du Parlement européen et du Conseil du 20 novembre 2001, concernant des dispositions particulières applicables aux véhicules destinés au transport des passagers, et comportant, outre le siège du conducteur, plus de huit places assises, modifiant ainsi les directives 70/156/CEE et 97/27/CE :

« Toutes les personnes ayant des difficultés pour utiliser les transports publics, telles que, par exemple, les personnes handicapées (y compris les personnes souffrant de handicaps sensoriels et intellectuels et les personnes en fauteuil roulant), personnes handicapées des membres, personnes de petite taille, personnes transportant des bagages lourds, personnes âgées, femmes enceintes, personnes ayant un caddie et personnes avec enfants (y compris enfants en poussette). »

En revanche, toujours dans le secteur routier, le règlement (UE) N° 181/2011 du Parlement Européen et du Conseil du 16 février 2011, concernant les droits des passagers dans le transport par autobus et autocar, modifiant le règlement (CE) N° 2006/2004, a adopté, à son article 3, la définition du règlement des droits des passagers des transports aérien et maritime.

  • En France, pas de définition mais des références

Dans la législation française, seule la notion de « personnes handicapées » est définie. Celle de PMR n’est définie dans aucun code, même si celui des transports, notamment aux articles L.1111-1 et L.1112-1, sous l’impulsion des textes européens, y fait référence.

Les chiffres clés du handicap et de l'accessibilité

Chiffres du handicap en France

  • 7,7 millions de personnes handicapées (14 % des personnes de plus de 15 ans vivant à domicile) ;
  • 4,4 millions de personnes ont une limitation physique (8 %) ;
  • 2,8 millions de personnes ont une limitation sensorielle (5 %) ;
  • 1,9 million de personnes ont une limitation cognitive (4 %) ;
  • 5 % cumulent les trois types de limitations parmi les 75 ans ou plus ;
  • Les femmes sont plus souvent concernées par une limitation physique sévère (15 % contre 13 % des hommes) ;
  • 1 % des enfants 5 à 14 ans ont de fortes restrictions dans les activités contre 2 % des 15-29 ans ;
  • 9,3 millions d’aidants ;
  • 8 % utilisent une aide technique ou un aménagement de logement ;
  • 10 % reçoivent l’aide d’un proche ou d’un professionnel ;
  • Moins de limitations dans l’Ouest et en Île-de-France.

 (Source : En France, une personne sur sept de 15 ans ou plus est handicapée, en 2021 ; 02/02/2023 ; DREES).

Dans le détail :

  • 5,2 millions de personnes ayant au moins un droit ouvert à la MDPH au 31 décembre 2020 ;
  • 451 010 enfants handicapés scolarisés en France à la rentrée 2020 (dont 384 040 en milieu ordinaire) ;
  • 2,7 millions de personnes en âge de travailler sont bénéficiaires d’une reconnaissance administrative ;
  • Près d’un million de personnes handicapées déclarent une reconnaissance administrative d’un handicap et sont travailleurs handicapés, soit 36 % (Reconnaissance en Qualité de Travailleur Handicapé – RQTH) ;
  • 5 000 enfants naissent handicapés chaque année (soit environ 2 % des naissances), dont 7 500 avec des déficiences sévères (738 000 naissances/an en 2021). Ce chiffre est en baisse grâce aux progrès de la médecine ;
  • 85 % des personnes en situation de handicap le deviennent après l’âge de 15 ans.

Source : Les chiffres clés de l’aide à l’autonomie 2022, CNSA ; OCIRP (union d'organismes de prévoyance), 2021.

Carte Mobilité Inclusion

Créées par la loi du 11 février 2005, les Maisons Départementales des Personnes Handicapées (MDPH) sont chargée de l’accueil et l’accompagnement des personnes handicapées et de leurs proches. En 2020, le nombre de demandes déposées, toutes aides confondues, s’élevait à plus de 4 millions (source CNSA).

Nombre total de CMI valides par type de mention comme suit à date:  4 349 921.

  • Carte Priorité valide : 1 344 363 ;
  • Carte Invalidité valide : 1 122 111 ;
  • Carte Stationnement valide : 1 883 447.

Attention à ne pas additionner le nombre de cartes, car certaines personnes bénéficient de plusieurs cartes (ex. la plupart des CMI Invalidité cumulent la carte CMI Priorité). 35 % des bénéficiaires ont 2 cartes, soit 3,8 millions d’individus.

Source : Imprimerie nationale – juin 2022

Pour plus d’informations : https://www.ecologie.gouv.fr/laccessibilite-du-stationnement

Les chiens guide et d'assistance

Avoir son autonomie de déplacement est le souhait de toute personne handicapée visuelle. Le chien guide est une solution pour donner à la personne aveugle ou malvoyante (1,7 million de personnes concernées), mais aussi à la personne sourde ou malentendantes (4,6 millions), à la personne épileptique, à la personne handicapée motrice ou la personne âgée, l’assurance indispensable pour affrontée les pièges de la rue.

Toute personne en situation de handicap possédant une carte d’invalidité ou une carte de priorité, et apte à accueillir un chien peut se voir confier gratuitement un chien guide ou d’assistance.

On distingue deux types de chien : les chiens guides d’aveugle et les chiens d’assistance. Les premiers sont attribués aux personnes aveugles et malvoyantes, mais aussi les personnes sourdes, pour leur apporter plus d’autonomie dans la vie quotidienne (déplacements, sécurité, etc.). Pour les seconds, différentes catégories se déclinent : les chiens d’assistance (PMR, enfants et adultes en fauteuil roulant), les chiens d’éveil (enfants atteints de troubles mentaux ou polyhandicapés), les chiens écouteurs (personnes sourdes), les chiens d’assistance pour personnes épileptiques, et les chiens d’accompagnement social (personnes âgées dépendantes ou des adultes polyhandicapés).

L’OBAC – L’Observatoire de l’accessibilité des chiens guides et d’assistance. Rapport pour l’année 2021.

Le chien guide d’aveugle et ou le chien d’assistance, le compagnon du quotidien, réalisé par la DMA en 2018.

Acteurs ministériels

Au sein du ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires et de celui de la Transition énergétique, de très nombreux acteurs, à tous les échelons, sont en charge de la politique d’accessibilité. La Délégation Ministérielle à l’Accessibilité (DMA) et les Directions d’Administration Centrale (DAC), pilotent la politique nationale en lien avec les services déconcentrés : les Directions régionales de l’environnement, de l’aménagement et du logement (DREAL) et les Correspondants accessibilité en Direction Départementale des Territoires (et de la Mer) (DDT(M)). L’ensemble des services déconcentrés est placé sous l’autorité des Préfets de Région et de département.

Organigramme simplifié du MTE

Organigramme simplifié du MTE

Cet organigramme simplifié présente les services du Secrétariat général du Ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, dont fait partie la DMA, les directions d’administration centrale du ministère et les services déconcentrés.

La délégation ministérielle à l'accessibilité (DMA)

La Délégation Ministérielle à l’Accessibilité (DMA), du Ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, coordonne les actions du ministère dans les différents domaines concernés par l’accessibilité : transports, cadre bâti, espaces publics, bâtiments ou équipements recevant du public (ERP).

  • Création de la DMA en 1999

La Délégation Ministérielle à l’Accessibilité (DMA) a été créée le 16 décembre 1999 par le ministre de l'Équipement, des Transports et du Logement, Jean-Claude Gayssot.

Elle fait suite au Comité de Liaison pour l’Accessibilité du Cadre de vie (COLIAC) créé en 2000, lui-même issu du Comité de Liaison pour le Transport des personnes Handicapés (COLITRAH) créé par la première loi dédiée au Handicap, la loi n° 75-534 du 30 juin 1975 d'orientation en faveur des personnes handicapées.

  • Le champ d’action de la DMA

Sa vocation est de promouvoir l’accessibilité de la chaîne du déplacement. Pour cela, elle coordonne les politiques publiques et les actions du ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires ainsi que celui de la Transition énergétique dans les différents domaines concernés par l’accessibilité : transports (terrestres, maritimes et aériens), cadre bâti (logement, établissements recevant du public (ERP) et locaux de travail), voirie, espaces publics, formant ainsi les maillons de la chaîne du déplacement. La DMA est rattachée au Secrétariat général de ces deux ministères.

  • La concertation au cœur de ses missions

Elle veille à créer les conditions d’échange avec tous les acteurs de l’accessibilité : tant les acteurs ministériels que les associations de personnes handicapées, les fédérations et syndicats professionnels (Fédération des commerces, la fédération des ascensoristes…), les collectivités territoriales et leurs représentants (Association des Maires de France, Groupement des Autorités Organisatrices des Transports (GART)…), pour faire émerger les synthèses nécessaires au déploiement de la politique d’accessibilité.

  • Ses missions

Ses missions sont larges. Elles vont de la définition de la politique à sa mise en œuvre en passant par la concertation et la communication.

  • Portage de la politique d’accessibilité de la chaîne du déplacement des ministères de la Transition écologique et de la Cohésion des Territoires sur le champ du logement, des établissements recevant du public, des transports (terrestres, maritime, fluvial et aérien), du cadre bâti, de la voirie et des espaces publics ;
  • Animation du réseau des correspondants accessibilité ministériels répartis sur l’ensemble du territoire dans les départements ;
  • Élaboration et mise en cohérence des textes relatifs à l’accessibilité ;
  • Relations avec les associations représentatives des personnes handicapées, les instances institutionnelles et les fédérations ou syndicats de professionnels ou d’acteurs économiques, et création de passerelles entre tous ;
  • Contribution aux travaux interministériels : comité interministériel du handicap (CIH), réseau handicap interministériel, travail avec  le CNCPH ;
  • Sensibilisation des acteurs à travers la diffusion de l’information auprès des maîtres d’ouvrage ;
  • Valorisation des belles pratiques et des démarches de labellisation ou certification en lien avec l’accessibilité et la qualité d’usage ;
  • Contribution aux travaux de normalisation menés au niveau interministériel ainsi qu’aux niveaux européen et international ;
  • Contribution aux travaux de recherche et de recherche action ;
  • Contribution aux travaux de rédaction des directives et règlements européens.

Dans le cadre de sa mission d'information, la DMA :

  • Rédige une newsletter mensuelle gratuite, disponible dans la page « Dire, Lire, Faire » et à laquelle il est possible de s’abonner en adressant un mail Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. ;
  • Publie en nom propre des guides méthodologiques et des documents d'informations génériques sur les différents domaines de compétences : ERP et logements, voirie et espaces publics, transports et stationnement ;
  • Organise ou participe à de nombreux salons et colloques, comme les Assises nationales de l'accessibilité qui se tiennent tous les deux ans à l’occasion du Salon Autonomic de Paris ;
  • Valorise les documents du CEREMA.

Son équipe :

Carole GUECHI : Déléguée ministérielle à l’accessibilité

Vincent MOST : Assistant de direction

Muriel LARROUY : Chargée de mission, en charge de l’accessibilité des transports, du stationnement et de l'accessibilité par le numérique

Julia ZUCKER : Chargée de mission, en charge de l’accessibilité du cadre bâti, de l’animation d’Osmose et d’Acceslibre, la plateforme nationale de recensement de l’accessibilité des ERP

Eric ALEXANDRE : Chargé de mission, en charge de l’accessibilité de la voirie et de la normalisation

Contacter la DMA

Pour envoyer un courrier :

Délégation ministérielle à l’accessibilité
Arche Paroi Sud
92055 La Défense CEDEX
Standard : 01 40 81 21 22

Pour envoyer un courriel :

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Se rendre à la DMA

Vous pouvez vous rendre à la DMA en transports en commun ou en véhicule individuel.

La fiche téléchargeable ci-dessous vous détaille les différentes possibilités.

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Les différents acteurs du ministère

  • Les Directions d'Administration Centrale

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